Le management, ce n’est pas seulement « les cadres ». Les managers ont aussi, lorsqu’ils sont à la tête d’équipes, un vrai rôle dans la production et le rendement de toute entreprise.
Les managers sont indispensables justement pour éviter que la direction ne fasse du « micro management », en étant au plus près des équipes pour faire passer le message qui vient « d’en haut ».
Une fonction pas toujours évidente, pour laquelle les entreprises ont tendance à continuellement tester les nouveaux styles de management afin de donner un nouveau souffle à la relation entre les gestionnaires et leur équipe. Dans cet article vous trouverez les informations essentiels pour :
- Bien développer un management participatif
- Les étapes de mises en places
- Des exemples et vidéos
Comment le CSE peut-il aider à un bon management?
Le Comité Social et Économique (CSE) a un rôle essentiel à jouer dans la promotion du management participatif
- Conseil et sensibilisation, afin de lever les doutes et la réticence que pourraient avoir les employés
- Consultation par la direction sur l’adéquation avec les aspirations des salariés
- Négociation sur les politiques, les décisions importantes et les changements organisationnels
- Promotion de la transparence
- Formation et développement
- Surveillance des pratiques de gestion
Quel est le rôle d’un manager dans une entreprise ou une équipe?
Le management c'est la gestion fonctionnelle de l’entreprise. Le management déploie une stratégie, met en place les programmes, organise et coordonne les salariés et gère les ressources humaines et techniques dans chaque équipe.
La mission d’un manager est que son équipe atteigne les objectifs fixés par la direction. À ce titre, le manager doit être agile et réactif au changement.
- Comprendre les objectifs
- Mettre en place les plans et programmes
- Montrer l’exemple
- Surveiller le rendement
- Former l’équipe
- Gérer les relations de travail
- Gérer les plannings
- Permettre aux collègues de progresser grâce à la formation continue
- Etc.
On distingue généralement le « top management » (direction, le « middle management » (chefs de service) et le « front line management », responsable de la qualité finale des opérations.
À noter : Le manager a un rôle complexe, car il est entre deux, il doit exercer un leadership économiquement rentable et humainement efficace. La gestion des conflits et des problèmes de plannings, la communication et un ensemble de facteurs humains demandent au manager d’avoir de véritables compétences humaines en plus de ses compétences techniques.
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Quels sont les différents types de management?
Pléthore de revues spécialisées proposent des articles sur « Les 4 types de management ». « Les 5 styles de management », « Quels sont les 3 types de management »…
Bien malin celui qui sera capable de dénombrer et d’identifier clairement des portraits précis types de management ou styles de management sont légion. Si on tire un peu le concept, il existe autant de styles de management que de managers!
Ce qui va définir au fond le type de management pratiqué par une équipe, c'est l’orientation et le ton des méthodes de travail appliquées au quotidien.
- Le management autoritaire (ou management directif) : une forme de management unilatéral avec des directives imposées et une supervision étroite du travail
- Le management paternaliste : un management qui explique beaucoup, fait parfois de l’excès de pédagogie et tente de persuader. Le manager adopte une position de mentor bienveillant et fédérateur. Mais ce type de management peut cacher une forme d’autoritarisme masqué.
- Le management participatif (ou consultatif) : ce management encourage la participation aux prises de décision, sollicite les idées et avis, démocratise les processus collectifs de travail.
- Le management transitionnel : c’est le management « à la carotte ». Le manager mise tout sur les résultats à court terme et met en place des systèmes de récompenses et de sanctions en fonction des performances.
Évidemment il existe une multitude d’autres types de management, mais ceux-ci sont les plus répandus, car en France (heureusement) nous avons un Code du travail et une éthique professionnelle qui ne laisse pas de place à un management extrême dans un sens ou dans l’autre.
Quelle est la définition du management participatif?
Assez récent et inspiré directement des startups et des « jeunes pousses » pour lesquelles garder des employés heureux d’appartenir à l’entreprise est essentiel, le management participatif et collaboratif prend progressivement ses marques dans les PME et les grandes entreprises françaises.
Qu'appelle t'on un "Management participatif" :
- La dynamique générale est d’encourager la participation de chacun et la prise de décisions collectives, pour motiver une implication de chacun.
- Les équipiers sont encouragés participer à s’exprimer et à partager leurs idées
- L’environnement de travail est sécuritaire et inclusif, les stagiaires et apprentis sont écoutés
- Les employés sont responsabilisés
- La résolution de problème est confiée aux employés, qui peuvent demander de l’aide au manager si besoin
- Personne ne travaille seul, la collaboration est la clé, les objectifs étant communs et non individuels
- La communication est ouverte et à 360 degrés : transparence, ouverture, politique de la porte ouverte…
Le management participatif est particulièrement intéressant dans les entreprises avec des employés jeunes, ou dans lesquelles la créativité est importante.
Bibliographie (en Français) pour creuser le sujet
Voici une bibliographie de livres en français qui traitent du management participatif :
- « Management participatif : Dynamiques, acteurs et enjeux » par Anne Pezet et Emmanuelle Marchal
- « Manager par le sens : l'entreprise humaine en quête de sens » par Alexandre Beaussier
- « Le management bienveillant : Guide de management par le sens » par Philippe Rodet
- « La boîte à outils du manager leader » par Nathalie Olivier
- « Le management lean : 9 principes pour dynamiser votre entreprise » par Michael Ballé, Godefroy Beauvallet, et al.
- « Leadership participatif : Comment créer une équipe performante » par Jean-Philippe Deschamps
- « Management collaboratif : Pourquoi, comment? » par Catherine Voynnet-Fourboul
Management participatif : points forts et faiblesses
Fatalement, tout système de gestion humaine à ses failles et ses forces.
Le management collaboratif ou participatif n’échappe pas à cette règle.
Avantages du management participatif :
- Créativité et innovation
- Développement des compétences
- Engagement des employés
- Meilleure communication
- Prise de décision plus éclairée
- Réduction des conflits
Inconvénients du management participatif :
- Défis de gestion
- Difficulté à maintenir le consensus
- Les objectifs et les rôles de chacun doivent être clairement définis pour éviter les malentendus.
- Ne convient pas à tous les employés (certains aiment être guidés de manière autoritaire et refuseront de se responsabiliser)
- Pas toujours adapté aux situations d'urgence
- Prise de décision plus lente
- Rejet de la responsabilité sur l’autre
- Résistance au changement
- Le consensus n’est pas toujours facile à obtenir et une situation bloquée peut faire revenir le management à une gestion plus autoritaire
Le succès du management participatif va dépendre de la culture d’entreprise, de la nature des activités, des personnalités et de la maturité des employés et des talents du manager.
Quels sont les outils du management participatif?
Il faut mettre en place un certain nombre d’outils et de procédés pour obtenir des résultats avec le management participatif, qui prend plus de temps et demande une organisation très pointue, avec de réunions et des discussions fréquentes (au déficit de la production et de l’efficacité diront les sceptiques à ce type de gestion).
- Boîte à idées
- Documents de travail mis en commun sur le cloud
- Évaluations à 360 degrés
- Forums en ligne et plateformes de discussion
- Groupes de travail thématiques
- Mentorat
- Réunions de groupe et brainstorming
- Sondages et questionnaires
- Tableaux interactifs
- etc.
Formation SSCT obligatoire
Nous vous aidons dans votre rôle de représentant du personnel. Exemples de thématique :
- Attributions du CSE dans le domaine de la santé et de la sécurité
- Savoir réaliser des inspections et analyser des situations à risques
- Document unique et risques professionnels avec un atelier pratique
Exemple concret d'un Management participatif
L’entreprise X développe des applications mobiles
- Plutôt que de communiquer le calendrier de projet à l'équipe, elle met en place plusieurs réunions de planification pour présenter les objectifs, le budget et les délais
- Des brainstorming sont planifiés
- L'équipe organise la planification de projet de manière collective, en se répartissant les tâches
- Le manager est en charge du suivi et des évaluations régulières
- Lorsque le projet est terminé avec succès, l'équipe célèbre collectivement ses réalisations.
Explication en vidéo d'un management inclusif et participatif . Source "CCITroyes"
Comment mettre en place le management participatif dans une entreprise?
La mise en place d'un management participatif se passe généralement mieux lorsqu’elle existe dès le début de l’activité et constitue la base de la culture d’entreprise.
Mais rien n’interdit de passer progressivement au management participatif dans une équipe qui fonctionnait différemment jusqu'ici.
La plus grosse difficulté risque d’être la résistance au changement des salariés, qui ne verront pas toujours cette nouveauté d’un bon œil
Voici les étapes pour mettre en place un management participatif :
- Évaluation de la situation par la direction (culture, pratiques de gestion, identification des équipes-tests, choix des managers et des salariés)
- Définition des objectifs
- Communication de la vision aux équipes
- Formation des managers et des formateursPrésentation aux employés et recueil de leur avis
- Organisation d’un calendrier en phases avec une ou des équipes pilotes
- Établissement de règles de fonctionnement :
- Suivi et ajustements
- Évaluations régulières
- Reconnaissance et récompense
- Extension de la pratique aux autres équipes pertinentes si le bilan est positif
Voir notre article sur les Compétences transversales